Gwendal Megan
Eden
J'ai entendu parler de toi, je sais que tu n'es pas ce qu'on prétend. Tu es le contraire de cette vérité. Tu vis dans la banalité, dans le dégoût de toi-même, dans la peur et la tristesse. Crises après crises, pleure, pleure pour te libérer, rien ne pourra changer cela. Tu es devenu un monstre, tu n'es plus la beauté que l'univers a connu. L'univers même n'a plus besoin de toi. Je t'ai protégé, aimé comme un fou, mais j'en ai assez de tes crises, de ton manque de respect, de ton absence de sentiments. Alors prend ton envol, détaches-toi, la liberté est là! Je n'ai désormais plus envie de toi, ton corps ne me manque plus. Un putain de dégoût, qui me hante chaque nuit. Tes lèvres ont un goût amer, un poison mortel. Tu attends le bon moment pour que je goûte au poison, mais tu ne m'auras pas. Non, pas cette fois, j'ai pris mes distances, des milliers de personnes nous séparent. Je n'ai plus rien à t'offrir, juste une rose, orné d'épines. Tes doigts en sang, je pourrais me réjouir de cette grande satisfaction.
Souvenez-vous de l'ancien asile pour femme en sortant de l'autoroute? Il n'existe plus désormais, c'est une bonne chose, un nouveau propriétaire a rebaptisé ce lieu. Tout a été rénové pour les nouvelles venues, spécialement des jeunes femmes qui vont cohabiter ensemble jusqu'à la fin de leur vie. Il y a plusieurs chambres, des salles d'eau, des salles de jeux, un grand bureau et une grande salle de réception décorée avec de beaux canapés en velours rouge, des rideaux vert foncé, des tables en verre et des chaises en cuir noir. De nombreux tableaux et miroirs ornés d'or et de diamant sont accrochés aux murs. Mais seule la grande salle de récéption, les salles de jeux et le bureau du propriétaire sont ainsi. À l'étage les chambres et les salles d'eau sont humides, froides et vides. Il y a trois lits, trois commodes, trois armoires dans chaque chambre. La moquette et les murs sont abimés, arachés, on y trouve même des traces de sang et des mots. Les fenêtres sont cassées et closes, on ne peut pas apercevoir la lumière du jour.
Ce sont des jeunes femmes qui occupent ces chambres. Elles ont entre 16 et 30 ans. La plupart des femmes se ressemblent: grandes, brunes aux yeux bleus, élancés, avec de belles courbes. Le propriétaire paye des hommes pour aller chercher ces femmes dans la rue, dans les bars. Elles peuvent être acheté, exporté d'Inde, d'Afrique et de Chine. En arrivant dans la demeure, elles changent de nom pour prendre un pseudonyme. Le propriétaire leur fournit les vêtements ce sont de belles robes coutant des milliards de dollars, elles sont (mal) nourris, lavés et éduquées.
Le propriétaire a besoin d'argent alors chaque soir des hommes d'affaires richissimes sont invités pour passer une bonne soirée accompagnée de ces jeunes femmes. Chaque femme porte un prix, cela peut aller de 50 dollars pour la plus banale jusqu'à 250 dollars pour "la bonne fille" Si tout ce passe bien, elles sont récompensé par des vêtements, des bijoux, du parfum et des jours de sorties, car elles n'ont pas le droit de sortir. Si elles ne sont pas sages, elles sont punis et maltraités pendant plusieurs jours. Elles sont parfois emmenées en isoloir où elles sont attachées et dénudées.
En venant ici vous devrez choisir une jeune femme. Il y a beaucoup de choix: Chinoises, Françaises, Africaines, Allemands, mais une seule est Australienne. Retenez bien son nom "Eden" son prix est raisonnable, elle ne vaut que 125 dollars, elle est dans la classe moyenne. Elle avait 19 ans quand elle est venue ici pour la toute première fois, maintenant elle en 23. Elle a passé 3 années enfermées dans ce lieu et elle a eu le droit de sortir que six fois. Eden est grande, élancé, possédant de belles formes. Elle a le teint clair et la peau délicate. Ses yeux sont d'un bleu envoutant, son nez et ses lèvres sont parfaitement déssinés. Elle possède une longue chevelure châtaine. Eden a un charme fou, elle peut se montrer sage et obéissante, mais chaque client qu'elle a côtoyait sont morts comme par hasard. Leurs corps ont été retrouvés chez eux, égorgé, posé sur le lit, habillé d'un costard. A côté de chaque corps était posé une mèche de cheveux appartenant à la victime. Personne ne sait comment ces hommes sont morts. Les enquêteurs n'ont trouvé aucune preuve et empreint du tueur.